Pour le Gilet Jaune. Je n’ose pas dire « à sa mémoire »…
Débat à Grand-Bourgtheroulde le 15 janvier 2018 de 15h00 à 23h00 avec les maires Normands.
Pour le Gilet Jaune, ce qu’il faut retenir :
1) Les maires n’ont pas les mêmes préoccupations que toi. On voit que Macron a l’habitude de s’adresser à des élus. Même si pendant longtemps il n’a pas voulu les entendre, il connaît leurs problèmes et sait comment les aborder : « Vous avez un problème avec le SDIS (les pompiers) ? Il faut voir ça avec le conseil général. » L’assemblée rigole. En général un élu aime bien qu’un autre se prenne un retour de bâton. « Vos administrés ont des problèmes pour se déplacer ? S’ils sont venus à la campagne, ils doivent savoir qu’ils ne trouveront pas les mêmes services qu’en zone urbaine… ». Approbation générale voire applaudissements ; ben oui, c’est la guéguerre entre les culto et les citadins qui ressort et en Normandie, la Ville ça ne cour pas les rues. Personne ne se pose la question de savoir si les urbains venus au grand air sont arrivés avant ou après la disparition de la ligne SNCF qui assurait leur transport au boulot. « Si votre maternité a un problème de sécurité, je ne peux rien pour vous mais je vais vous envoyer la ministre » Probable que le problème de sécurité incombe à celui qui en gère les murs (lui) et que la ministre va lui dire qu’elle n’a pas de sous pour retaper le bâtiment. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage, c’est bien connu. Bref, les maires ont salué la performance et fait une standing ovation. Ils en ont même oublié leurs problèmes ; alors les tiens….
2) Macron sait ce qu’il fait. En parlant aux maires, il parle de ce qu’il connaît. GEMAPI, la loi NOTRE … il a ça sur le bout des doigts. Il va donc faire le tour de France en ne parlant que des problèmes d’organisation du territoire et du bien fondé de ses réformes. Pour ce qui est du social (qui ne relève pas de la compétence des maires) dont la charge incombe partiellement aux conseils généraux (RSA principalement), il ne les a pas chargés d’organiser le débat. Ils ne bougent donc pas.
3) Le SMIC : « on a déjà donné », oui, des miettes !
Le RIC : « C’est la mort de la représentativité » et « …le danger c’est que le résultat soit basé sur un mensonge, comme chez les anglais. »
Sauf que le RIC n’est pas du tout la mort de la représentativité. L’assemblée nationale doit continuer à faire son boulot de rédaction de la loi, proposer les amendements, bref transcrire dans le texte le ou les principes adoptés par le peuple et surtout vérifier si son articulation n’est pas en contradiction avec d’autres textes en vigueur. La décision finale doit revenir au RIC. S’il fallait passer devant les urnes à chaque fois, je comprends bien que ce serait difficile ; mais en passant par les réseaux c’est beaucoup plus simple et comme on dit : ça ne mange pas de pain.
Question mensonge, on a déjà donné en 2007 et ça ce n’était pas un référendum, c’était le traité de Madrid où Sarko nous a dit qu’on ne parlait plus de la « concurrence libre et non faussée ». On a vu ce que ça donne en termes de dumping social. Dans tous les cas le risque du mensonge est là. En 1938 « Munich c’est la paix » qu’ils ont dit nos élus et ils n’étaient pas tous seuls en Europe (à part les soviets). On connaît la suite.
La conclusion c’est qu’il va encore falloir mettre ce putain de gilet qui commence à sentir le gasoil (vu que tu ne peux pas changer ta bagnole même avec les 5000 euros de Macron) et peut-être la lacrymo si t’as pas été sage!
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