Déferlement de « haine » contre les Gilets jaunes qui ne condamnent pas unanimement les actes antisémites en marge des manifestations
Hier soir, 11/02/2019, sur BFMTV, les journalistes (Le Point – Sophie Coignard, BFM- Bruce Toussaint et Bruno Jeudy) et une élue de LREM (O. Civernet) reprochent, plutôt violemment, aux Gilets jaunes de ne pas condamner unanimement les actes antisémites qui se déroulent en marge des manifestations. Le débat fait suite au constat d’augmentation de ces actes en 2018 et au saccage du mémorial d’I.Halimi ainsi que les tags fachos sur les portraits de S.Weil. Un journaliste de CanalFI (A. Léaument, France Insoumise) est présent pour témoigner qu’il n’a jamais entendu, parmi les gens qu’il a interviewé dans les manifs, des discours antisémites. Il rappelle que ces actes sont le plus souvent commis par des groupuscules d’extrême droite.
Les attaques contre les Gilets Jaunes dans les média sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes. Faut-il y voir un ras le bol général ou une peur suffisamment grande pour engendrer de tels raisonnements. Ce mouvement n’a-t-il pas suffisamment démontré qu’il n’impose aucun mot d’ordre pour la simple raison qu’il n’a pas de représentant pour en donner? Dès lors qu’il n’y a pas de consigne dans les mots d’ordres, qui, parmi les manifestants, aurait une quelconque légitimité à interdire à un participant de s’exprimer? Si les médias ou les élus ne l’ont pas compris, les casseurs et les racistes, eux, se sont engouffrés dans la faille dont la responsabilité ne peut être attribuée à ce mouvement.
Accuser les Gilets Jaunes de ne pas condamner les actes antisémites par des groupuscules qui intègrent les manifestations est aussi logique que d’accuser notre Président de ne pas condamner les actes de corruption commis par Benalla pendant qu’il était à l’Elysée ou de Crase qui avait intégré LREM ?
Non, bien sûr ! Encore que, les GJ n’ont jamais protégé les auteurs d’actes antisémites. Macron s’est quand même un peu mouillé en novembre en demandant « un peu d’indulgence » pour son agent.
J’ajoute ce complément pour faire apparaître que nos gouvernants nous racontent encore des « salades » pour masquer la réalité. Les actes antisémites ont bien augmenté en 2018 par rapport à 2016 et 2017. Mais vous pouvez constater qu’ils restent bien inférieurs au résultat de 2015.
J’ajoute également que la journaliste d’Arte qui présente le journal (en avant scène par rapport au tableau ci-dessus), à aucun moment ne fait allusion à l’incohérence flagrante entre « l’explosion » annoncée par le ministre de l’intérieur et ce graphe. Je ne sais pas comment est financé Arte mais avouez qu’il y a de quoi se poser des questions. D’un autre côté, ils auraient pu aussi ne faire apparaître que les 3 dernières années. J’en déduis donc la démarche: « je veux bien taire la vérité, mais il ne faut quand même pas trop m’en demander! » La question est: à qui parlent-ils?
Pour que les choses soient plus évidentes, j’ai récupéré les stats du CRIF dans son rapport de 2015. Le chiffre de 2015 est confirmé à 808, mais l’année 2014 est encore plus marquée pour atteindre 851.
Ces statistiques démontrent que les Gilets Jaunes ne sont pour rien dans l’augmentation des actes antisémites.
Nos gouvernants et les médias sont donc encore une fois de concert pour faire apparaître la légère augmentation de 2018 (ils disent même que les chiffres « explosent ») comme une conséquence des manifestations alors que globalement, sur 4 années ils sont en baisse de près de 60%.
Loin de marquer les esprits sur la dangerosité du phénomène parfaitement condamnable, l’habillage des chiffres risque fort de provoquer l’effet inverse. Nous avons vraiment affaire avec des amateurs qui pensent que les Gilets Jaunes ne sont pas capables de retrouver les chiffres réels. Courage Camarades, je vous dis qu’ils sont en train de perdre les pédales et qu’on va arriver au bout.
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