Fabrice Arfi, vous êtes impardonnable!
Ce jour, à l’assemblée nationale, un député LR a posé une question parlementaire à notre Premier ministre concernant l’affaire Benalla, mettant en cause la réaction tardive de l’exécutif dans la mise en œuvre des procédures judiciaires à l’encontre d’Alexandre Benalla pour ses implications dans le « contrat russe ».
Notre Premier ministre a fait un récapitulatif exhaustif des circonstances qui l’ont amené à informer le Parquet afin que la justice puisse faire son travail. Il a notamment indiqué avoir réagi dès qu’il a reçu une lettre (je suppose que c’est celle de Valeurs Actuelles) l’informant des « allégations » que le correspondant avait relevées dans la presse (je suppose que ce sont celles contenues dans Médiapart).
Monsieur Arfi, que les abonnés de Médiapart ne soient pas informés des procédures de communication adoptées par les services de l’Etat dans ce type de circonstances, je veux bien l’admettre. Il semble que vous soyez une personne avertie et vous auriez dû, à tout le moins, vous rapprocher d’un de vos confrères pour savoir comment vous deviez vous y prendre pour contacter le Premier ministre plutôt que de « sonner à sa porte » par journal interposé et faire perdre près de 2 mois aux services du ministère de la justice, en l’occurrence ceux de Mme Belloubet.
J’espère, pour vous et pour nous que vous prendrez note de ce que j’ai déduit de cette présentation exemplaire des faits:
1) Que les services de Matignon n’ont pas de connexion internet et forcément, aucun moyen d’écouter vos « bandes » qui ne sont même pas sur un support magnétique. De plus, il faut que vous sachiez que les magnétophones de type Revox qui équipent les services de l’Etat n’acceptent pas les clés USB.
2) Que notre Premier ministre n’a la possibilité d’être informé d’allégations que lorsqu’elles apparaissent sur un support papier au format A4. Il pourra éventuellement vous demander des photocopies lui permettant de transférer votre demande aux différents services concernés.
J’espère que vous vous rendez compte des conséquences qui résultent de vos négligences. Nous avons un espion dans la nature et notre cavalerie a déjà perdu trop de temps pour l’intercepter.
A l’avenir, vous ne manquerez pas de vous conformer à ces dispositions constitutionnelles en place depuis la révolution de 1789. Quelques aménagements ont été réalisés depuis qui portent principalement sur le type de plumes utilisées et le niveau d’encre dans les encriers, mais comme en toutes choses dans notre démocratie, l’esprit du législateur a été respecté.
Un abonné qui ne décolère pas.
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