COVID19: Quand les journalistes deviennent des « scientifiques ».

L’épidémie se développe et il va falloir prendre des décisions rapides et efficaces. On le sait depuis juin 2021, le vaccin n’aura pas l’efficacité attendue contre les variants, mais la presse zoome sur les cas au lieu d’analyser les effets des mesures sur la mortalité.

Que l’on trouve des articles qui décrivent des phénomènes naturels, qu’ils soient météorologiques, dynamiques, « énergétiques », microbiologiques, dans des revues scientifiques, quoi de plus normal ? Mais la Covid19 a invité nos médias à la tables des spécialistes et ils ont participé aux forums qu’ils organisaient, quelques fois en direct sur les réseaux sociaux, comme s’ils avaient fait des dizaines d’années d’études sur le sujet. La plupart sort de fac de Lettres, mais on les voit se lancer dans des analyses de « cas », de « R0 », de tendances épidémiologiques et j’en passe, en citant quelques fois leurs sources, avides de pouvoir enfin donner leur avis, ou mandatés par des industriels afin d’alimenter la polémique qui les nourrit.  

« Tester, isoler, traiter » c’était le triptyque de base lancé par l’Organisation Mondiale de la Santé qui est devenu : « Tester, analyser ». Les journalistes se sont donc engagés dans cette « brèche » pensant, à l’évidence, qu’il y aurait plus d’audience dans cette démarche que dans le constat brutal de la courbe de mortalité, seule à permettre un jugement objectif sur l’avancée de l’épidémie dans les différents pays, les mesures appliquées et l’efficacité des systèmes de santé.

Ce qui aurait pu permettre de détecter des malades plus ou moins symptomatiques pour éviter que la contamination se propage est donc devenu une donnée statistique dont les interprétations sont aussi nombreuses que le nombre de variables qui conditionnent les modalités d’établissement des données, plus ou moins fiables dès lors que la pertinence à tester un sujets n’est pas définie.

Quand l’élite de la presse se fait le maître à penser

Devant la déferlante d’interprétations diverses venues principalement des réseaux sociaux dans lesquels chacun cite ses sources, les Journalistes doivent se démarquer  pour recadrer les débats en fonction de processus de réflexions bien tracés depuis des siècles : antithèse, thèse, synthèse.  Jusqu’au moment où cédant à la tentation, ils s’impliquent dans la même démarche initiée par les non spécialistes en réseau et donnent leurs avis (plus ou moins pertinents) dans les rubriques censées éclairer les sujets de leurs lanternes sacrées : les fakenews ou checknews initiées par la « presse » anglo-saxonne pour rappeler « qui a le droit de dire la vérité ».   Eux non plus n’hésitent pas à citer leurs sources jugées irréprochables dès lors que l’on peut retrouver des curriculum vitae ou des études validées par la « doxa ». Bref, les études produites par des personnalités « autorisées » prolifèrent et chacun y va de sa source en oubliant un fait essentiel :  « on ne sait qu’une chose, c’est qu’on ne sait rien tant qu’on n’a pas démontré le contraire ».

La démarche scientifique a perdu ses repères : il n’y a plus de questionnement.

Inutile de lister les liens aux journaux qui s’appuient sur les principes établis par la « nébuleuse scientifique en concert », ils seraient trop nombreux. La seule question que l’on doit se poser est celle-ci : « les journalistes ont-ils fait sécession avec l’esprit critique ? »

Il y a pourtant dans la « fabuleuse aventure de Covid19 » des évènements très surprenants. Outre l’exemple des Seychelles qui n’avaient pas de morts avant la vaccination et qui se retrouve avec plus de 100 morts (sur 700 000 habitants) après 7 mois de vaccination (70% de la population est vaccinée), l’Inde apporte des informations particulièrement précieuses dans la mesure où c’est le seul pays à avoir testé officiellement un médicament, l’ivermectine.

  • La Vaccination commence en Inde le 17 janvier 2021 (près de 2000 décès par semaine).
  • Le 4 avril 2021 les autorités constatent que la mortalité dépasse 4000 décès par semaine. Elles mettent en place un confinement strict.
  • Le 28 avril 2021 la mortalité atteint près de 25000 décès par semaine. Constatant que le confinement ne sert à rien les autorités indiennes autorisent l’ivermectiine.
  • 15 jours plus tard, le pic de 28 000 décès par semaine est atteint et la décrue s’amorce.
  • Le 6 juin 2021 la mortalité est de 20 000 décès par semaine, les autorités arrêtent l’ivermectine.
  • La semaine qui suit l’arrêt de l’ivermectine la courbe de mortalité remonte à 25 000 décès par semaine.
  • Mi-juin la courbe reprend l’allure qu’elle avait avant l’arrêt de l’ivermectine pour revenir à un peu plus de 6 000 décès par semaine le 5 juillet.
  • Le pays vient de retrouver le niveau de mortalité qu’il avait le 4 avril (mise en place du confinement).

La courbe est ici

ou là

L’histoire ne dit pas si les toubibs indiens ont continué à soigner à l’ivermectine après le 6 juin 2021. L’allure de la courbe de mortalité est pourtant surprenante. La pente qui ramène le niveau de mortalité entre fin mai et le 6 juin (arrêt de l’ivermectine) est quasiment la même que celle comprise entre mi-juin et le 5 juillet. Plus surprenant lorsque l’ivermectine est arrêtée, le 6 juin, la mortalité remonte avec plus de 5 000 décès supplémentaires par semaine.

Le journal Libération semble avoir suivi le mouvement de la presse internationale en écrivant : « Les contaminations se sont infléchies moins d’un mois après que des mesures drastiques de restriction de la circulation ont été prises. En revanche, cette inflexion précède l’ajout de la controversée ivermectine dans les traitements recommandés du Covid-19. Traitement qui n’y sera resté que 40 jours. »

 Ces 40 jours ont pourtant suffi à enrayer l’évolution que le confinement ne parvenait pas à maîtriser. Preuve que le journaliste n’a pas regardé la courbe de mortalité : il s’est contenté de la courbe des cas. Courbe, on le sait maintenant qui n’apporte aucun enseignement sur l’efficacité des mesures puisque tous les cas ne sont pas recensés et que les tests n’ont d’utilité que pour isoler et soigner.  L’argument de la presse est basé sur des études qui ont mis en évidence que l’ivermectine n’avait pas d’effet sur le virus. Il est inutile d’être médecin pour savoir que l’ivermectine n’est pas un vaccin. C’est un médicament, et comme tout médicament, il soigne des lésions. Il y a fort à parier que les médecins indiens ont réussi à ramener la courbe de mortalité de  29 000 morts par semaine à 4 000 morts par semaine en 3 mois en maintenant ce traitement. Le médicament semble avoir soigné les lésions permettant ainsi  la fabrication naturelle d’anticorps et la guérison des malades.

Qui a semé le doute et pourquoi ?

La palme de la confusion scientifique revient probablement au Professeur Raoult qui, par ses délires égocentriques a plongé « la science » dans un combat de coqs où on accorde plus d’importance aux personnalités en jeu qu’aux méthodes utilisées pour obtenir des résultats. Les solutions médicamenteuses sont donc passées à la trappe en même temps que la cacophonie s’installait sur les plateaux de télévision. On se croirait revenu au temps où Paul Amar donnait des gants de boxe à Lepen et Tapie. A ce jeu-là les journalistes préfèrent l’audience à la vérité.

Quel avenir devant nous ?

En juin 2021, Pfizer fait le constat que son vaccin n’est pas très efficace contre les variants. Arte TV le dévoile dans son reportage du 20 juillet. Mais pendant que les scientifiques (les vrais ceux-là, ceux qui ont bossé sans compter leurs heures pour trouver ce vaccin) s’expriment, les images montrent les scènes de crémation en Inde et le désarroi des familles devant la mort de leurs proches. Peu de téléspectateurs prêtent donc attention à ce qu’il se dit en arrière-plan.

Certes, on est loin de la manipulation et ce n’est vraiment pas dans les gènes de cette chaîne qui a pour habitude de produire des analyses très pertinentes sur, notamment, les phénomènes de société. Il s’agit, une fois de plus, d’un défaut de montage qui génère un manque d’attention sur ce qui est en train de se dire et qui est en fait le plus important. Manifestement, le montage a accordé plus d’attention à l’image qu’au discours dont la pertinence s’est trouvée dégradée.

Nous arrivons donc fin août sans qu’aucun « miracle » ne se soit produit et nos autorités se concentrent toujours sur une vaccination manifestement peu efficace. Les courbes de mortalité dans le monde le démontrent. La planète a vacciné sa population à hauteur de 30% (même si un journaliste annonce un 5% peu crédible le 25 août), la France vient juste de dépasser 60%, mais les chaînes de télé annoncent plutôt 70%. Bref la confusion règne toujours et les chiffres qui sortent d’on ne sait où tapissent des écrans illisibles. Nous avons eu 65 000 morts covid en 2020 sans vaccin, il est probable que nous atteindrons les 80 000 morts covid en 2021 avec vaccin mais personne ne semble s’inquiéter de cette aberration : «  il faut vacciner ! Même les nourrissons » nous dit-on. Les variants sont là et nous sommes d’autant plus désarmés que notre système de santé a perdu ses performances et nos scientifiques leur boussole.