Près de 20 000 décès covid non comptabilisés apparaissent en août 2022 dans les statistiques transmises par le Royaume Uni aux organismes qui collectent les chiffres. Avec près de 10% d’erreur sur le nombre ou l’origine des décès il y a de quoi se poser des questions sur la validité des données qui fondent la politique des pays développés.
Le 15 juillet 2022, Reuters indiquait 177 977 décès covid enregistrés par les services de santé britanniques. Le site a arrêté de diffuser ces informations à cette date.
Le 11 septembre 2022, Ouest-France annonce 193 811 décès covid au total.
Le 12 septembre 2022 Ourworlindata affiche 205 718 décès covid sur sa courbe cumulative.
Le 14 septembre 2022, Sortir à Paris affiche 189 026 décès covid au total
Il apparaît, au vu des données collectées par l’Université John Hopkins que le site Our World in Data avait également récupéré les nouvelles données des autorités britanniques. Au 11 septembre 2022 le total des décès covid s’élève bien à 206 745 décès soit près de 20 000 décès de plus que le nombre de décès enregistré jusqu’au mois d’août.
Des écarts importants sur les données de 2020.
En Mars 2020 les données actualisées font apparaître un écart de 1919 décès en plus, en avril 9818 décès en plus, en mai 3302 décès en plus et en juin 687 décès en plus. Sur ces 4 mois qui correspondent au premier pic de mortalité (semaine du 12 avril : 9372 décès) l’écart total est de 15 726 décès.
Le pic de 2021 a été augmenté de 804 décès.
Lors de la semaine du 26 janvier 2021 les données actualisées affichent 9504 décès alors qu’elles étaient toujours de 8700 décès en juillet 2022 pour cette même période : un écart de 804 décès sur une semaine.
En 2022, la courbe de mortalité a été « lissée » et globalement revue à la baisse.
Les anciennes données faisaient apparaitre deux pics de mortalité la semaine du 9 février (2634 décès) et la semaine du 12 avril (4199 décès). Depuis le mois d’août ces pics ont été lissés et sur la totalité de la période (1er janvier au 11 septembre) ce ne sont pas moins de 9108 décès qui ont « disparu ».
Quelles sont les raisons de cette refonte générale des données fournies aux organismes qui tiennent les statistiques ?
Il est à priori difficile de définir les motivations qui ont engendré cette modification importante des données. L’université John Hopkins, questionnée, n’a pas donné de réponse et ses chiffres n’ont pas été modifiés depuis. Ils doivent donc correspondre aux données des hôpitaux.
Le lissage de la courbe de 2022, qui conduit quand-même à retirer des statistiques près de 10 000 décès, est surprenant, d’autant que l’on voit un report de cette mortalité sur les pics de 2020 et 2021 qui engendrent sur ces deux années une augmentation de la mortalité de 28 660 décès, soit environ 16% de plus que la mortalité totale enregistrée sur cette période avant août 2022.
On pourrait imaginer que l’on réduit le nombre de décès en 2022 pour faire la démonstration de l’efficacité de la vaccination, mais on ne compte plus les pays qui ne vaccinent pas ou très peu qui enregistrent la même baisse de mortalité. A l’inverse, on voit un bon nombre de pays qui ont vacciné la totalité ou presque de leur population subir à nouveau des pics de mortalité plus importants qu’en 2020. La démarche est donc peu pertinente.
On pourrait, en étant un brin complotiste, associer cette « libération » des comptes au départ de BoJo qui aurait pu museler ses services de santé afin de limiter la casse et rester le second pays de l’UE (derrière la Belgique) en terme de mortalité des plus de 64 ans. Avec cette « correction » le R.U. devient donc la lanterne rouge : pas très bon pour l’image d’un pays qui vient d’en sortir.
Et si l’on regarde en détail les différences entre les courbes avant et après le mois d’août, il apparaît clairement que la progression de la mortalité reste proportionnelle. Il a donc fallu intégrer artificiellement un pourcentage d’augmentation entre deux périodes afin de répartir les décès sans créer de pics trop visibles. Ce surplus de mortalité masqué avant le mois d’août serait-il lié aux thromboses multiples attribuées à Astra-Zeneca ?
On pourrait, tout simplement, constater que certaines erreurs ont été commises lors de l’enregistrement des décès et que les données corrigées ont été transmises sans plus de commentaires. Lorsqu’il s’agit d’écarts de 2 à 3%, ce sont des mécanismes qui peuvent s’admettre, mais quand on en arrive à de tels décalages on peut parler de fautes qui méritent au moins quelques explications ; notamment les écarts constatés sur les pics de mortalité de 2020 et 2021 alors que sur le reste de l’année les différences sont minimes.
Cet évènement est d’autant plus important qu’il traduit un manque de sérieux évident dans l’application de règles adoptées au niveau international afin de permettre un suivi précis de l’évolution d’une épidémie. Pendant près de trois années les populations ont été informées quotidiennement des avancées ou des difficultés rencontrées avec systématiquement des éléments chiffrés en appui des argumentaires. Si nous arrivons à la fin de cette crise en faisant le constat que les chiffres communiqués par les autorités ne sont pas fiables, nous pouvons être inquiets sur la nature des dispositions qui seront adoptées en cas de « récidive ».
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.