A la suite de l’article de Médiapart sur l’action engagée par les sociétés savantes : « On a eu peur » : la tardive réaction des sociétés savantes sur l’IHU » il m’a semblé utile d’en savoir un peu plus sur ces organismes dont on connait assez peu les dirigeants et leurs liens avec Big Pharma.
N’étant pas abonné au journal Le Monde comme d’ailleurs à aucun média détenu par un oligarque, une recherche dans les publications m’a permis de trouver la liste des « sociétés savantes » à l’origine de ce « coup de gueule » dans un article de Marianne. Sous réserve d’une erreur de ma part, le lien semble avoir disparu, comme dans la plupart des médias sur internet d’ailleurs. Sans être « complotiste », je ne serais pas étonné que l’algorithme de Google ait détecté un nombre de connexions anormalement élevées sur le site du gouvernement qui permet de vérifier les déclarations d’intérêts.
J’ai donc téléchargé les déclarations des présidents, secrétaire générale et coordonnateur de ces sociétés dites « savantes » pour déterminer le niveau de connivence qu’elles avaient avec l’industrie pharmaceutique.
Au total les 17 signataires de cette tribune (on ne parle ici que des dirigeants des sociétés savantes concernées) ont été rémunérés, nourris ou transportés pour un total de 1 762 696 euros en une dizaine d’années.
Ces signataires de la tribune publiée dans le journal Le Monde le 28 mai 2023 sont donc :
– Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique (SFPT) : Président du GT-Com Pr M. Molimard : 46 déclarations pour un montant de 16 733 euros entre 2014 et 2020.
– Conférence Nationale des Comités de Protection des Personnes (CNCPP) : Présidente Dr V. Rage : pas de déclaration
– Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) : Président Pr O. Saint-Lary: pas de déclaration
– Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) : Président Dr B. Castan: 216 déclaration pour un montant de 81 665 euros depuis 2015
– Société Française de Cardiologie : Président Pr C. Leclercq: 454 déclarations pour un montant de 538 364 euros depuis 2011
– Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) : Président Pr J. Gonzalez: 11 déclarations pour un montant de 3 672 euros l’ensemble en 2018.
– Société Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR) : Président Pr P. Albaladejo: 164 déclarations pour 124 990 euros depuis 2012.
– Société de Réanimation de Langue Française (SRLF) : Président Pr L. Papazian: 11 déclarations pour un montant de 4 927 euros depuis 2013 (2 interventions + repas et transports).
– Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG) : Présidente Pr N. Salles: 70 déclarations pour un montant de 31 295 euros depuis 2012.
– Société Nationale Française de Médecine Interne : Président Pr L. Mouthon: 46 déclarations pour un montant de 12 124 euros depuis 2016.
– Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation (SFNDT) : Président Pr L. Frimat: 55 déclarations pour un montant de 13 554 euros depuis 2016.
– Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) : Secrétaire Général Pr D. Laharie: 858 déclarations pour un montant de 616 517 euros depuis 2013
– Société de Médecine Physique et Réadaptation (SOFMER) : Président Pr F. Rannou: 72 déclarations pour un montant de 70 895 euros depuis 2013.
– Société Française du Cancer : Président Pr M. Rodrigues: 120 déclarations pour un montant de 70 878 euros depuis 2013.
– Réseau Français des Centres d’investigation Cliniques : Président Pr Dominique Deplanque président SFPT): 5 déclarations pour un montant de 1 520 euros depuis 2020
– Plateforme Française de Réseaux de Recherche Clinique (F-CRIN) : Coordonnateur Pr O. Rascol: 86 déclarations pour un montant de 165 395 euros depuis 2014.
Personnalités
– Pr A. Fischer Président de l’Académie des Sciences 8 déclarations pour un montant de 7 785 euros depuis 2014.
– Mme D. Costagliola Membre de l’Académie des Sciences – 1 déclaration pour un montant de 1 400 euros touchés le 19 janvier 2022.
Parallèlement, une tribune de soutien à Didier Raoult signée par 931 professionnel à la date du 7 juin 2023 a été publiée dans https://bonsens.info/tribune-de-soutien-au-professeur-raoult/
On y trouve des médecins français (mais pas que) qui sont donc soumis aux mêmes contraintes déclaratives.
Les 18 personnes (exerçant ou ayant exercé en France) qui apparaissent en tête de la tribune déclarent au total 55 122 euros. Généralement ce sont des frais de repas et de transport. Dès lors que le montant global dépasse 1 000 euros on peut considérer qu’il rémunère des prestations.
Christian Perronne – 11 déclarations pour 3 837 euros en 2015 et 2018
Laurent Toubiana – 3 déclarations pour 8 373 euros en 2012
Paul Touboul – 4 déclarations pour 15 810 euros en 2012 et 2014
Louis Fouché – 4 déclarations pour un montant de 77 euros
Eric Ménat – 3 déclarations pour un montant de 20 euros en 2019
Pierre-Jean Guillausseau – 48 déclarations pour un montant de 8 156 euros entre 2012 et 2019.
Jean Emsallem – 6 déclarations pour un montant de 304 euros entre 2018 et 2019.
Eric Loridan – 31 déclarations pour un montant de 2 788 euros entre 2015 et 2020.
Hélène Chollet – 2 déclarations pour un montant de 56 euros en 2018 et 2019.
Daniel Chollet – 9 déclarations pour un montant de 579 euros entre 2016 et 2021.
Pierre Lamothe – 9 déclarations pour un montant de 2717 euros entre 2013 et 2019.
Françoise Giorgetti – 25 déclarations pour un montant de 11 309 euros entre 2017 et 2022
Marc Acer – 2 déclarations pour un montant de 28 euros en 2018 et 2020.
Philippe Moisescot – 7 déclarations pour un montant de 264 euros entre 2019 et 2021.
Nicolas Zeller – 8 déclarations pour un montant de 287 euros entre 2014 et 2022.
Corinne Navarro – 7 déclarations pour un montant de 231 euros entre 2018 et 2020.
Alain Joseph – 6 déclarations pour un montant de 151 euros entre 2018 et 2019.
Jean-Marc Rehby – 3 déclarations pour un montant de 135 euros entre 2012 et 2019.
L’information que l’on peut tirer de ce comparatif est la suivante : les liens d’intérêt entre les professionnels de santé et l’industrie pharmaceutique sont largement plus importants au sein des personnes qui défendent la politique vaccinale que ceux qui avaient opté pour un traitement médicamenteux dont on sait aujourd’hui que de nombreuses études confirment l’efficacité sur des patients traités précocement.
Il est évident qu’en raison de l’énergie déployée par les autorités pour défendre leurs choix dans l’organisation des « soins » pendant cette pandémie, elles admettront difficilement qu’elles se sont trompées (voire de nous avoir trompés) et ce, depuis l’origine, en évitant que les études soient menées jusqu’à leur terme. Rappelons que l’étude Solidarity/Discovery mise en œuvre en mars 2020 n’a jamais utilisé le « protocole Raoult ». Des surdosages ont même provoqué des décès qui ont participé à la « condamnation » du traitement.
Les batailles juridiques vont donc se mener et ce sont bien les délais d’engagement des procédures et enquêtes qui traduiront la volonté de l’Etat de faire toute la lumière sur cet épisode dont les conséquences pourraient bien être explosives.
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