23/02/2019 – 19h00 – La 5 C’l’hebdo – Ali Baddou invite D. Finkielkraut et Frédéric Martel pour Sodoma qui évoque les coulisses du Vatican à l’heure des « passes en tous genres » ou plutôt en un seul puisqu’il s’agit de comportements homosexuels. La photo se passe de tout commentaire. En fin d’émission on revient sur l’affaire Benalla.
D. Finkielkraut arrive avec un tas de revues et bouquins dans les mains. Il dit ne plus avoir de mémoire (vu son grand âge) et a besoin de ses « antisèches » pour pouvoir répondre aux questions et utiliser éventuellement des citations. Il n’y touchera pas, ce qui explique probablement les démonstrations délirantes auxquelles il procède devant une assistance de journalistes médusée, lorsqu’il revient sur l’agression « antisémite » dont il a fait l’objet la semaine précédente. Il mélange tout antisémitisme, antisionisme, certainement perturbé par le discours que Macron fait devant le CRIF quelques jours avant.
F. Martel est interrogé sur son livre, Sodoma, qui retrace les dérives homosexuelles dans les hautes sphères du Vantican. D.F fait le constat que « tous les catholiques ne doivent pas être éclaboussés et l’Eglise est aujourd’hui en position de faiblesse » car attaquée de toutes parts y compris pour les raisons évoquées précédemment (en gros, Eglise catholique et antisémitisme : même combat).
F. Martel évoque les similitudes constatées dans les attaques que subissent les homosexuels dans toutes les religions et en ce sens rejoint les thèses de Finkielkraut faisant une analogie avec les persécutions subies par les peuples croyants. Il termine d’ailleurs en sollicitant la possibilité de faire une bise à D.F. dont il revendique la filiation, qui, finalement lui tend la joue (gauche).
Vatican et homosexualité – La 5 – C’l’hebdo – 23/02/2019 – 19h00 – Copie d’écran. D. Finkielkraut et Frédéric Martel invités.
C’est dans cette ambiance « joyeuse » sur le plateau de C’l’hebdo qu’arrive l’affaire Benalla.
L’interview de l’avocate d’Alexandre (ou de Marouane, on ne sait plus très bien), Jacqueline Laffont, par Patrick Cohen est diffusée à l’antenne. Elle indique que ces écoutes sont illégales et commence l’amalgame (décidément, quand on veut présenter une « vérité » il n’y a pas que le RN qui use de ce stratagème) : « … demain, vous, moi, tous les français qui nous écoutent, peuvent se trouver chez eux demain, avec des sonorisations sans savoir par qui elles sont faites, ni comment et on les utilise contre eux pour des raisons x ou y. » ça fait froid dans le dos ! Il suffit de se mettre en scène avec le costume de James Bond et ajouter un Gilet Jaune pour revendiquer le droit à la vie privée ! Seul problème, on ne parle pas ici de vie privée comme E. Plenel et F. Arfi l’ont rappelé à de multiples reprises : la jurisprudence Bettencourt, complétée par la notion d’intérêt public.
Bref, on enchaîne sur le rapport du Sénat présenté par P. Bas. J.M. Apathie est sollicité pour donner son avis sur cette affaire. Avec son air suffisant et les joues gonflées « pffff , des scandales à la chaîne. A.B. est un type à l’attitude scandaleuse, donc on va pas le défendre. Dans cette histoire il y a un précédent dans la république, dont tout le monde se fout (y compris les juges et c’est un problème), quelqu’un, on ne sait même pas qui, a sonorisé un appartement (parce que c’est pas un citoyen Lamda qui peut faire ça hein ?) Le majordome de Bettencourt avait un téléphone, fastoche, sonoriser un appartement c’est autre chose, c’est de la barbouzerie, ça n’émeu personne, et c’est sur la base de la barbouzerie que la justice française avec toutes ses valeurs met un type en prison…. »
A part ça « on va pas le défendre. »
Mais notre Jeanmimi national ne s’arrête pas là. Comme le feraient nos « fascho enquêteurs », il fustige Philippe bas « qui a été Secrétaire Général de l’Elysée… s’il y a bien quelqu’un qui a organisé l’opacité à l’Elysée, c’est Philippe Bas, alors, c’est une histoire de cornecul assez épouvantable.» A priori, il condamne P. Bas mais pas l’opacité de l’Elysée. Doit-on en déduire : « tous pourris » ? On reste sur le schéma RN.
Sur ce, A. Finkielkraut demande la parole. Mais qu’est-ce qu’il va nous arriver encore me dis-je ? Il va probablement nous faire une tirade philosophique dont il a le secret sur la justice, la persécution des peuples ou les bras armés que les pouvoirs manipulent ?
Non, rien de tout ça. Il fait allusion à la bise que P. Martel vient de lui faire et déclare : « je vais rouler une pelle à Apathie… » l’équipage s’esclaffe et notre Jeanmimi devient tout rouge. D.F. ajoute qu’il est aussi scandalisé que lui par cette sonorisation et par le fait que personne ne s’en inquiète : « Jacqueline Laffont a raison … moi j’ai été très traumatisé par le film, la vie des autres … on n’a pas à écouter la vie de tout le monde …sous prétexte que c’est Médiaparrrrt* qui a les enregistrements, eh bien, personne ne s’inquiète de la provenance, je suis entièrement d’accord avec Jean-Michel. » *ce n’est pas mon doigt qui est resté collé au clavier, c’est bien ce qu’on a pu entendre. Je ne sais pas pourquoi, mais apparemment il en veut à Mdp.
Nouvel abonné à Médiapart, j’ai quand même un peu de mal à comprendre : pourquoi autant de haine ?
Est-ce de la jalousie de la part des journalistes ?
Est-ce le rejet des idéologies, s’il en existe dans ce journal, véhiculées par des groupes « factieux » qui n’ont aucun respect pour l’establishment ?
Est-ce une inquiétude généralisée basée sur la révélation de méthodes tellement courantes pour nos élites quand elles usent de passe-droits ne se justifiant que par leur position sociale, qu’il devient scandaleux de les remettre en question?
Est-ce tous simplement de la complaisance venue du « Fou du Roi Macron » pour obtenir ses faveurs ou pour le remercier d’en avoir eu à son égard en portant plainte à sa place?
Est-ce un esprit critique que tout à coup on retrouve pour condamner une Justice dont on sait les combats qu’elle mène contre le « roi ».
Est-ce pour tout ça à la fois ?
Bref, les médias nationaux, dans leur grande majorité ont choisi leur camp, et une fois de plus, ce n’est pas celui de la Vérité. Comme chez les fachos, l’amalgame est de rigueur et quand il s’accompagne de railleries il passe encore mieux.
Quand les journalistes commencent à porter des jugements sur la forme comme le feraient des avocats, il y a de quoi s’inquiéter. D’ailleurs, la veille c’était Dupont-Moretti qui donnait à peu près la même « sentence », mais bon, lui, c’est son boulot. Juger des conditions d’obtention de la preuve ne dois pas conduire à effacer le crime et occulter les complicités.
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